Présentation historique

Commune située sur un plateau au pied du Jura dans le département de l’Ain (01), à l’est du Pays de Gex, arrosée par deux torrents de montagne : le Journans au Sud et l’Oudar au Nord, Cessy est un village qui a su garder son caractère agricole, commerçant et artisanal tout en se développant. Tout au long de l’année, Cessy offre une vie riche et dynamique grâce à ses associations. Ses espaces verts et son étang sont un véritable havre de paix où il est agréable de se détendre. Soucieuse de préserver son identité et sa qualité de vie, Cessy prend soin de son patrimoine naturel.

Cessy, que l’on devrait plus régulièrement appeler Sessy, tire probablement son nom de Sissus ou Sissius, septemvir romain (titre que portaient les prêtres chargés d’organiser les banquets donnés en l’honneur des dieux ou à la suite des jeux) de la colonie équestre (Nyon) dont on a conservé la pierre tombale à Versoix.

L’orthographe ancienne Seyssiacus, Sessiaeum, Sessier puis Sessie et enfin Cessy, se retrouve à travers les âges.

La présence gallo-romaine se poursuivit pendant une période relativement longue.
Ainsi la découverte récente d’un bâtiment datant du dernier quart du IIIème siècle et première moitié du IVème témoigne de la présence d’un habitat dispersé, lié à l’activité agricole et artisanale (objets métalliques, outillages et appareillages en rapport à la métallurgie).

En 1091, l’Evêque Vido, du consentement de tout son clergé, donne l’église Sainte-Marie à l’Abbaye de Saint-Claude. Dès cette date, elle fut placée sous le vocable de Saint-Denis en recevant confirmation par l’Empereur Frédéric Barberousse le 16 novembre 1184.

En 1789, Cessy devint une communauté du bailliage et subdélégation de Gex et de l’élection de Belley, une dépendance de la Baronnie de Gex.

Depuis les années 50 et 60, Cessy s’est développée et la construction, assez lente au début, s’est considérablement accélérée par la suite, à l’image des autres communes du Pays de Gex.

Malgré cette croissance rapide, la municipalité a voulu et réussi à garder un caractère rural à la Commune. Le cœur du village est le signe de cette volonté, où l’on trouve à proximité un groupe scolaire moderne, une magnifique salle polyvalente, un complexe sportif de qualité, une bibliothèque municipale et une caserne de sapeurs-pompiers.

Le monument aux morts

Au sortir de la guerre 1914-1918, l’église de Cessy a rendu hommage aux « poilus » avec une plaque commémorative (qui se trouve toujours à l’intérieur de l’église) accompagnée d’une sculpture représentant la Pietà (ou vierge de pitié) tenant dans ses bras un soldat.

A la fin des années 1920, un monument aux morts fut érigé dans le cimetière de Cessy. On pense que des deniers privés (souvent issus de familles de victimes) sont à l’origine de cette construction.

Fait en pierre de taille, arborant une croix religieuse et une branche d’olivier représentant la paix, ce monument fut définitivement transféré à proximité de l’église, lieu de l’ancien cimetière.

Les armoiries

Les armoiries de Cessy reflètent l’histoire du village. Le projet de blason de Cessy a été proposé par M. Alexandre Malgouverné, historien-conseil suite à ses multiples recherches historiques. Choisies et adoptées par le conseil municipal du 7 mai 1990, les armoiries symbolisent la dimension historique et administrative de Cessy et reflètent l’histoire du village.

Quelle est l’Histoire qui se dessine derrière les armoiries de Cessy ?
Le village de Cessy s’est créé autour d’un prieuré fondé avant 1090 par l’abbaye de Saint Oyen de Joux (Saint-Claude, Jura). Autour de l’église et à l’emplacement du lotissement « Tre la tour », les vestiges d’une villa romaine sont apparus lors du creusement des fondations des maisons. A proximité de la mairie, des tombes à dalle (Vème-VIIIème siècles) ont été découvertes au début du XXème siècle.
Le prieuré apparaît comme l’héritier de la villa romaine.

Une recherche menée aux Archives Départementales du Jura a permis la découverte d’un terrier (ancêtre de notre cadastre) daté de 1518, sur lequel une vignette peinte aux armoiries du prieuré : Saint Denis céphalophore (qui porte sa tête dans ses mains à la suite de son martyr) entouré d’angelot.
Les moines du prieuré possèdent les terres qu’ils louent aux habitants du village. Autre privilège : ils rendent justice pour des affaires criminelles (vols et meurtres) ou pour des querelles de voisinage (insultes, déplacement d’une limite d’un champ, droit de passage…) mais en homme d’église, ils n’ont pas le droit d’appliquer les peines (exécutions, emprisonnement). Leur bras séculier est bien souvent un seigneur de la région, en l’occurrence la famille de Pitegny qui possède un petit château et des terres à Cessy.

En 1317, les frères Pierre et Jean de Pitegny cèdent l’exercice de la justice de Cessy au seigneur de Gex, Guillaume de Joinville.
Fort de cette constatation, le choix du blason de la commune découlait de l’association de prieuré et de cette très ancienne famille de Pitegny.

Le blason partagé en deux comprend, sur la partie droite Saint-Denis céphalophore doré sur un fond rouge, et sur la partie gauche cinq coquilles de pèlerin d’azur sur un fond or (armoiries de la famille de Pitegny, symbolisant leur participation aux pèlerinages de Saint-Jean de Compostelle).

Pourquoi un blason ?

Au moyen-âge, les armoiries qui figuraient sur les boucliers des chevaliers était un signe de reconnaissance. Au milieu des combats, un coup d’œil rapide permettait de situer un ami ou un ennemi. Au cours des siècles, les couleurs, les motifs et la forme de l’écu obéirent à un code rigoureux que l’on appela « héraldique ». En langage héraldique, les armoiries se décrivent : « Partie d’or à cinq coquilles d’azur et de gueules à un Saint Denis céphalophore, crossé et auréolé d’or ». Aujourd’hui, à l’heure de la communication, les blasons reviennent à la mode et de nombreuses communes, par ce système simple et esthétique à la fois, espèrent créer des symboles de reconnaissance et d’appartenance. Créer le blason d’une commune est une occasion de replonger dans son passé, de rechercher ses racines mais parfois aussi, de s’intéresser à un fait présent. Ensuite il faut tirer et choisir l’élément particulier ou au contraire, l’élément suffisamment ancré dans l’histoire de la commune pour avoir traversé allègrement plusieurs siècles.

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